Certains matins je me réveille avec une idée ou un souvenir en tête. Pourquoi celui-là plus qu’un autre ? Est-ce la suite logique d’un rêve dont je n’ai aucun souvenir ?

Ce matin je me lève avec une pensée pour la femme d’un ami, qui est décédée en accouchant l’année dernière d’une embolie amniotique. Je croyais, vu les progrès de la médecine, que ces morts tragiques appartenaient au passé. Comme Yvonne de Galais dans « Le grand Meaulnes. » Mais c’était il y a tellement longtemps… J’avais oublié que plus près de nous, Phil Barney nous chantait encore ce genre de malheur dans « Un enfant de toi. »

 

« Tout le monde était très gentil
Et moi je ne comprenais pas
Que dans son cœur y’ avait la vie
Et qu’ dans le tien, il faisait froid. »

 

Une embolie amniotique ! Qu’est que c’est ? J’ai cherché à en savoir plus :

 

« Personne ne sait pourquoi, dans certaines circonstances, du liquide amniotique passe dans le sang de la mère au moment de l'accouchement. Les petites particules en suspension dans ce liquide (matières fécales du bébé, peaux mortes) vont se bloquer dans les vaisseaux sanguins des poumons maternels, qui agissent comme un filtre et réaliser une embolie pulmonaire.
 La fréquence de cette complication gravissime est de 1/25000 accouchement. »

 

Un cas sur 25000 naissances, ça me paraissait énorme alors j’ai fait d’autres recherches.

 

« Chaque année, en France, 50 à 97 mères décèdent avant, pendant l’accouchement ou au cours des six semaines qui suivent, ce qui donne un taux de 9 à 13 décès pour 100 000 naissances, les voisins européens enregistrant un taux de 2 à 5 pour 100 000. » 

 

Encore un bonnet d’âne pour la France ! Une centaine de mamans perdent la vie chaque année en voulant la donner.

Mes amis avaient déjà deux garçons, ils voulaient une petite fille. Ils l’ont eue mais à quel prix.


Retour à l'accueil