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Cette petite phrase me hérisse toujours le poil lorsque je l’entends, comme s’il s’agissait d’un onzième commandement…

Tu ne voleras pas.

Tu ne tueras pas.

Tu n’aimeras pas…

Y a-t-il autre chose qu’il ne faut pas faire ?

Même si je suis un peu d’accord avec les deux premières interdictions il n’empêche que je déteste qu’on décide pour moi.

C’est la spécialité de ma cousine : décider pour les autres de leurs goûts et de leurs préférences. Que peut-elle savoir de ce que j’aime ou déteste ? Si ce n’est qu’au travers d’apparences trompeuses.

Tu n’aimeras pas, me dit-elle sur un ton catégorique. Mais !… Elle est en train de me parler d’un film que j’ai déjà vu et que j’ai adoré ! Quant à ceux que je n’ai pas vus et qu’elle me déconseille… Je n’ai qu’une irrésistible envie : celle de m’y précipiter ! Trop forte ma cousine, plus efficace que toutes les Pubs et les bandes annonces réunies.

En ce qui concerne ma chère et tendre cousine il ne s’agit que d’une affirmation gratuite. Mais cette petite phrase : « Tu n’aimeras pas. » associé à la notion de commandement revêt une autre signification et laisse entrevoir toute la souffrance humaine que peut engendrer l’amour ou l’interdiction d’aimer.

Lorsque je vois toutes les bassesses, toutes les lâchetés ou toutes les atrocités dont sont capable les humains… Point besoin pour certains de leur intimer l’interdiction d’aimer.       

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