Bon là je ne rigole plus. Quelqu’un me porte la poisse. Dès que j’ai vu les gyros des flics et des pompiers lundi après-midi, j’ai tout de suite compris que ce n’était pas gagné. Alerte ! Alerte ! Alerte à la bombe !

En fait ce n’est pas une question de poisse mais de probabilité. Tous les jours dans chaque terminal de chaque aéroport, il y a au moins un âne qui oublie sa valise, voir plus les bons jours. Le mec il arrive avec deux valises et repart avec une seule comme une fleur ! Des mecs amoureux sans doute. Une valise… deux valises… quelle importance ?

C’était ma quatrième alerte. Ben oui, plus on voyage… plus on augmente ses chances. C’est un peu comme les milles, au bout de tant de milles on a droit à une alerte et c’était lundi !

Bloqué 40 minutes entre le terminal E et le F. Il y avait au moins une dizaine de flics autour, plus les pompiers. La valise elle aurait voulu s’échapper… elle ne pouvait pas ! Ça tombait bien ou mal, je ne sais plus, elle n’avait pas envie. C’est impressionnant un encerclement de valise. J’ai passé mon temps à regarder ma montre, je n’ai même pas eu l’idée de prendre des photos, quel nul ! Pourtant je vous promets que ça valait le coup d’œil, comme à chaque fois.

Alors nos sauveurs sont arrivés : les démineurs. Elle n’a pas voulu négocier, ils l’ont explosée. Enfin… ils ont fait péter quatre caleçons et deux paires de chaussettes. Ouf, on l’a échappé belle !

Dès que les caleçons ont été raides morts sur le trottoir, ils nous ont libérés. Du coup avec le chantier généré, j’ai renoncé à prendre le bus et je suis allé direct à Orly en voiture alors que je déteste aller à Orly en voiture ! Je n’ai même pas raté l’avion. 

Savez-vous comment reconnaître une vraie alerte à la bombe d’une fausse ? Et bien c’est que les vraies, justement il n’y en a pas… d’alerte.

Je plaisante encore sur un sujet grave, tous les gens de la sécurité font leur boulot mais c’est tout ce cérémonial autour d’un bagage lâchement abandonné qui est impressionnant.

Il paraît qu’on oublie jamais la première fois, moi ma première alerte je ne l’oublierai jamais mais je n’ai pas le temps, je m’en vais. Je vous raconterai ça demain.    

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