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 Ce matin, j’ai suivi le conseil de Guillaume et j’ai lu l’histoire de ce bébé Rachel, nouveau né que les médecins avaient condamné, n’ayant selon eux que quelques minutes à vivre, parce que son cœur battait une fois toutes les dix secondes et qu'elle ne respirait plus.

« Je l'ai sorti de sa couverture et l'ai mise sur ma peau pour la réchauffer, dit sa maman. Ses pieds étaient si froids. C'était le seul câlin que j'allais avoir avec elle, donc je voulais me souvenir de ce moment. »

En fait, ce câlin lui a sauvé la vie, la chaleur de la peau de sa mère a stimulé le cœur de Rachel en le faisant battre correctement, ce qui lui a permis de prendre de petits souffles par elle même.

 

Cette histoire m’en a rappelé une autre. Les médecins commettent parfois des erreurs magistrales. J’ai un ami dont le fils, Christopher, leur 3ème fils, qui doit avoir 18 ans aujourd’hui (ils ont déménagé dans le centre de la France, plus de dix ans que je ne les ai pas vus) fut aussi, en son temps, condamné à mort par les médecins.

Lorsque Christopher avait six ou sept ans, il s’est plaint de mal au ventre, vomissements, etc. Le médecin qui avait vu des gastros toute la journée a diagnostiqué la même chose. Mais dans la nuit l’état de santé de Christopher s’est brutalement aggravé. Ses parents l’ont tout de suite emmené à l’hôpital (à 20 mn). En fait le môme faisait une crise d’appendicite. À peine arrivé aux urgences il a fait une péritonite. Eclatement de l’appendice, septicémie géante…, peu de gens survivent. Branle-bas de combat dans l’hôpital, le môme a été opéré en urgence. Les parents attendaient dans une chambre, quand le chirurgien et les infirmières ont ramené Christopher sur un lit en s’excusant : ils avaient tout tenté mais il était mort. Et ils les ont laissé là avec le môme, pour eux l’affaire était close. La femme de mon copain s’est mise à hurler et mon pote qui avait coutume de dire « ce n’est pas la peine de s’énerver : il y a toujours une solution ! » sans savoir pourquoi s’est mis à faire de la réanimation artificielle à son fils. C’était inutile puisqu’il était mort. Et bien sûr, il a réanimé son fils !

 

Lorsque t’as affaire à des toubibs comme ça, t’as envie de les baffer.

Quand son fils a été guéri, mon ami a pris rendez-vous avec le médecin (c’est aussi le mien ! Il faut savoir vivre dangereusement), qui avait diagnostiqué une gastro. Il a patiemment attendu son tour avec Christopher dans la salle d’attente. Quand il est entré dans le cabinet, il a demandé au médecin s’il reconnaissait son fils. Bien sûr qu’il le reconnaissait. Il lui a froidement dit :

- Vous avez failli le tuer.

Le médecin s’est excusé.

Mais l’histoire n’est pas finie. La femme de mon copain était aussi une amie, je m’entendais super bien avec elle. Elle avait eu une enfance et une adolescence difficile, j’aimais bien discuter avec elle c’était très enrichissant.  Un an plus tard environ, elle était tombée en panne de voiture dans la forêt près de chez-nous, à la sortie de la ville. Comme j’étais le seul dispo ce jour-là, elle nous avait appelés au secours. Je suis donc parti avec ma femme pour au moins la ramener chez-elle. Sur place je tentais un ultime (et inutile) coup de démarreur… Et la voiture démarra ! Allez comprendre ! Par sécurité, je lui proposai de rentrer avec ma femme pendant que je conduirais sa voiture. Je roulais tranquille, quand soudain une petite voix derrière moi me fit sursauter :

- Mon papa dit toujours, ce n’est pas la peine de s’énerver : il y a toujours une solution.

C’était Christopher qui était silencieusement assis derrière avec son frère ! Je ne les avais pas vus et mon amie avait oublié de me dire qu’ils étaient là. J’étais écroulé de rire.

J’ai dit à mon pote : « Fais gaffe, t’es sous haute surveillance, tout ce que tu pourras dire sera retenu pour ou contre toi ! » 

 

C’est en pensant à mon ami et à Christopher que j’ai écris ce qui suit à la page 61 de « Jamais je ne pourrai ».           

 

« Vous êtes plein de tact tous les deux, plus que je n’en aurai jamais. Vous me dites des choses gentilles : que mon frère ne va peut-être pas mourir, que souvent les médecins se trompent, que tous ceux qu’ils ont condamnés ne sont pas morts, etc. Même si ce n’est pas vrai, ça me fait du bien de l’entendre. Un instant, j’ai envie de vous croire. »

 

Si mon toubib vous dit un jour que je suis mort, ne le croyez surtout pas ! J

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