Trop souriant dans le métro, il finit en garde à vue.
06 sept. 2012
Une histoire bien singulière dont se souviendra sans doute pendant longtemps Jean Baptiste. Alors qu’il se rendait sur son lieu de travail en métro, il a, à plusieurs reprises esquissé plusieurs sourires envers les autres voyageurs de sa rame. Il a par ailleurs été à plusieurs fois aimable avec d’autres voyageurs, n’hésitant pas à laisser son siège à une personne âgée. Jugeant son comportement suspect, plusieurs voyageurs ont averti le service de sécurité de la RATP. L’individu a été appréhendé à la station suivante et placé en garde à vue.
Interrogé, il a expliqué son comportement par « un reste d’euphorie des vacances » et une volonté de commencer cette rentrée dans la bonne humeur. « J’ai pensé bien faire, je ne voulais pas créer une psychose »
L’année dernière, j’ai un peu voyagé en France avec nos amis canadiens. Comme nous nous arrêtions pour casser la croute sur l’autoroute, John me dit :
— C’est bizarre, les gens font une drôle de tête, ici, quand on leur sourit !
— Hey, t’es fou ! Il ne faut pas faire ça, ils vont croire que tu les dragues !
— Ah bon !
— Mais oui, fais gaffe, tu te crois où ? T’es en France…
Deux choses me fatiguent dans cette histoire de métro : déjà la connerie des gens toujours prêts à dénoncer quelqu’un, comme à la belle époque… Mais aussi celle des flics. Il est tellement plus facile d’arrêter un pauvre gars inoffensif que les loubards armés de kalachnikovs dans le sud de la France !
Sans déconner, la garde à vue, c’était obligé ?
Comment ne pas se souvenir des chansons de Brassens ou de Renaud :
« Car aujourd'hui, c'est saugrenu,
Sans être louche, on ne peut pas
Serrer la main des inconnus,
On est tombé bien bas, bien bas... »
« Le temps ne fait rien à l'affaire,
Quand on est con, on est con… »
« Être né sous le signe de l'hexagone,
C'est pas la gloire, en vérité,
Et le roi des cons, sur son trône,
Me dites pas qu'il est portugais. »